« Mettez vous sur le côté…. Inspirez puis soufflez…. *Crac* »
Si certains ostéopathes délaissent ces techniques y préférant l’utilisation de techniques plus douce, votre ostéopathe Cyprien Larcanché vous fait souvent craquer (ne niez pas).
Qu’est ce qui se passe quand on craque une vertèbre ?
La manipulation consiste en un mouvement bref et de faible amplitude dans le sens de la restriction. C’est en d’autres mots un léger coup de pied au cul de la vertèbre qui refuse de bouger.
Ce mouvement va ouvrir brièvement l’articulation, en s’ouvrant, du gaz prisonnier au sein de la capsule va circuler, se libérer subitement, libération se traduisant par un bruit de claquement/craquement. Rien n’est cassé, et on n’a pas stricto sensu remis en place quelque chose de déplacée. On a forcé gentiment l’articulation à bouger. Et le crac, c’est le bruit signalant que l’articulation s’ouvre, et qu’elle avait probablement du mal à effectuer ce mouvement jusque là.
Pourquoi faire craquer une vertèbre ?
- Pour redonner de la mobilité là ou elle était restreinte.
- Pour un effet anti douleur. L’étirement bref des structures péri articulaire entrainer une réponse du système nerveux central inhibant la douleur.
- Pour un effet neurologique léger. L’étirement bref des éléments nerveux dans la zone va effectuer une « ré information » de l’étage concerné, pouvant influencer plusieurs systèmes en relation avec l’étage vertébral, par exemple un organe tel que l’estomac dont l’innervation est contrôlée par la sixième vertèbre dorsale.
A savoir que le bruit n'est pas obligatoire, ces mêmes effets s'appliquent sur les mêmes manipulations qui peuvent être silencieuse. Le craquement audible est une conséquence et pas une fin en soi.
Faire craquer les vertèbres c’est bien ?
Oui, sans abus et dans le cadre d’un traitement complet ostéopathique (ou chiropratique).
De quoi je dois me méfier ? Ce n’est pas dangereux ?
Les techniques sur les cervicales présentent un risque faible mais existant. Ne vous faites pas craquer les cervicales toutes les semaines et choisissez bien votre thérapeute. Ces manipulations si elles sont précises et maitrisées sont indolores et sans danger. Choisissez donc un thérapeute qui ne vous fait pas mal, c’est un bon début.
Et vous ?
En plus de mes études, j’ai effectué plusieurs stages de maitrise auprès de Patrick Mazeau (http://www.osteopatheparis7.fr/), excellent ostéopathe parisien, qui m’a transmis ce qu’il a appris des enseignants de la British School of Ostéopathy, les Anglais ayants la réputation d’être précis et efficace dans ce style de pratique… la tendance en France étant plus aux techniques douces grâce à notamment Pierre Tricot et son approche tissulaire (que nous développerons peut-être dans un autre article).